
Pour bien débuter la nouvelle année, les entités de la 13e dimension vous offrent la Lune… et ses femmes-chats. En effet, pauvres humains que vous êtes, depuis des siècles on vous cache la vérité : votre satellite naturel est habité par des félins-humains… C’est ce que la fusée spatiale Moon Rocket 4 va vous prouver à travers ce film de 1953, en version originale complète sous-titrée en français. L’histoire :
« La fusée spatiale Moon Rocket 4 et son équipage se posent sur la surface de la lune après avoir échappé à une pluie de météorites. Helen, leur navigatrice sexy, ressent des sensations de déjà vue et les mène à l’intérieur d’une caverne souterraine pressurisée, remplie d’araignées géantes carnivores et de belles femmes chats… »
Mais pour la présentation qui s’impose, laissons tout de suite la parole à l’entité Trapard, de la Terre…
CAT-WOMEN
OF THE MOON 

CAT-WOMEN OF THE MOON est une petite production de SF des 50′s, de Al Zimbalist et Jack Rabin, distribuée par Astor Pictures, et tournée par Arthur Hilton, un obscur réalisateur de la télévision américaine.
Bien qu’accompagné d’une bande-son atmosphérique d’Elmer Bernstein, le film est considéré comme un nanar des 50′s, dont l’insuccès à sa sortie en salles cantonna Hilton (et non pas Eric…) à bosser pour la TV le restant de sa carrière.

Néanmoins, cet univers kitch de SF se laisse mieux apprécier avec le recul, comme un vieux pinard. Ce genre de ringardise est devenu comme une gourmandise avec les années, et son scénario est une merveille, lorsqu’on apprécie le décalage des années :
Une expédition spatiale atterrit sur la Lune et découvre la race des « Cat-Women », les huit dernières survivantes d’une civilisation de 2 millions d’années, et ceci au fond d’une immense grotte où elles ont réussi à maintenir une atmosphère respirable, mais qui diminue petit à petit. Les Cat-Women tentent alors, grâce à leurs pouvoirs télépathiques, de voler le vaisseau de l’expédition pour se rendre sur la Terre…
Souvent mal cadré, et très bavard, la musique d’Elmer Bernstein accentue l’ambiance du film d’Hilton qui en est plutôt dépourvu. Les décors sont néanmoins agréables, et nous avons le plaisir de découvrir quelques instants, tel un gardien belliqueux de la grotte des Cat-Women, une tarentule extraterrestre géante, une créature qui sera, deux ans plus tard, l’héroïne du film de Jack Arnold, TARANTULA (1955). Les passionnés de SF des Fifties penseront aussitôt à la créature martienne géante mi-arachnide, mi-rongeur, de THE ANGRY RED PLANET (1959) d’Ib Melchior…
Entre Jules Verne et la BD américaine des 40′s, et malgré son manque de rythme, CAT-WOMEN OF THE MOON est un film curieux et néanmoins agréable, pour ce qui concerne l’univers kitsch de la vieille SF des 50′s. Ces grands fans de SF old-school que sont John Landis et Joe Dante tourneront d’ailleurs, en 1987, plusieurs courts métrages improbables de drôlerie pour le film à sketchs, volontairement titré en anglais, AMAZON WOMEN ON THE MOON (en français : CHEESEBURGER FILM SANDWICH).
Enfin, concernant la distribution « familiale » du film, une version VHS de CAT-WOMEN OF THE MOON est sortie en 1995 aux USA, et en 3D anaglyphe, mais celle-ci ne semble plus disponible dans le commerce. Des versions DVD en 2-D ont été éditées en Zone 1, et en v.o., mais la France semble avoir été « dispensée » d’une quelconque édition.
CAT-WOMEN OF THE MOON a aussi été projeté, en septembre 2003, avec une double polarisation 3-D à la «3-D Expo Film» de Hollywood, le film étant devenu culte avec les années, des adaptations libres ayant été réalisées pour le théâtre et la radio américaine.
Pour voir le film, cliquez sur l’image ci-dessous.

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